mardi 27 octobre 2009

Quelques chroniques d'albums récents

Pearl Jam - Backspacer

J'étais parti pour acheter le nouveau Muse (ça n'est que partie remise) quand je suis tombé sur le nouveau Pearl Jam, présenté sur une borne d'écoute. J'enfile le casque, forcément. Et là, je suis happé par quatre morceaux de pur rock'n'roll comme j'aime (Gonna see my friend, Got some, The Fixer, Johnny Guitar), avec des riffs à gogo, un Vedder vocalement très en forme, un Matt Cameron qui s'en donne à coeur-joie derrière ses fûts, des tempos bien soutenus et une fraîcheur digne d'un groupe à peine sorti de l'adolescence. J'achète sans hésiter ! Et un bonheur n'arrivant jamais seul, je découvre par la suite que ce Backspacer est plus varié qu'il ne m'avait semblé au premier abord. On y découvre, en effet, des morceaux plus posés comme Amongst the waves, Unthought known, Speed of sound et deux ballades acoustiques qui semblent tout droit sorties de la B.O. d'Into the Wild. L'album paraît alors très mélodique et très accessible, mais en gardant toujours ce petit twist alternatif qui donne aux chansons de Pearl Jam leur originalité. Et pour relancer la machine, deux autres titres bien rock, les bien nommés Supersonic et Force of Nature, viennent judicieusement s'intercaler dans cette deuxième partie d'album plus cool. Conclusion : Backspacer est une vraie réussite, avec beaucoup de variété, de suprises et de rebondissements musicaux. Et, à mon humble avis, The Fixer ferait un excellent single pour les radios.

Kyle Eastwood - Metropolitan

Si Now, le précédent album de Kyle Eastwood faisait la part belles aux sonorités et aux grooves modernes, au chant aussi, Metropolitain, son nouvel opus, est plus classique et plus imprégné de l'ambiance des clubs de jazz parisien. Rien d'illogique là-dedans, puisque le disque a précisément été enregistré à Paris avec la participation de Manu Katché à la batterie, Eric Legnini à la batterie, Till Brönner à la trompette et Camille pour les gimmicks vocaux sur Métropolitain, le très beau morceau d'ouverture. Les compos sont très relax et très chaleureuses, avec une douce mélancolie qui évoque l'automne dans la Capitale. On se laisse prendre, bercer et on passe un excellent moment... comme si on était dans un club de jazz intime et accueillant. Dans ce bel ensemble, deux chansons se démarquent un peu : Hot Box avec son groove très Tower of Power et Live your Life qui évoque à la fois Simply Red et Stevie Wonder. Une bonne galette de jazz qui démontre, une fois encore, que le talent est partagé dans la famille Eastwood, même si le fiston a préféré la basse aux plateaux de cinoche.

Dates de la tournée 2010 de Freak Kitchen

Pour soutenir le lancement de son nouvel album, Land of the Freaks, Freak Kitchen tournera en France début 2010. Voici les dates :

PARIS (maroquinerie) - 8 Février 2010
TOURCOING (le grand mix) - 9 Février 2010
STRASBOURG
(la laiterie) - 10 Février 2010
LYON (ninkasi kao) - 11 Février 2010
MARSEILLE (espace julien) - 12 Février 2010
MONTPELLIER (rockstore) - 13 Février 2010
BORDEAUX (theatre barbey) - 14 Février 2010

mardi 22 septembre 2009

Freak Kitchen : distributeur, tournée 2010

Une news récupérée directement auprès de Mattias IA Eklundh : le nouvel album de Freak Kitchen, Land of the Freaks, sera distribué en France par RoadRunner. Quant à la tournée, elle devrait avoir lieu en février 2010.

Une vidéo pour les fans de Europe

Être rock stars, c'est du boulot, surtout quand il faut signer des centaines d'albums collectors ! La preuve en images.

lundi 21 septembre 2009

Concert de Mr Big : still alive & seriously kickin' !!!

Mr Big de nouveau sur scène en France, dans sa formation originale (c'est-à-dire avec Paul Gilbert), ça fait quinze ans qu'on attendait ça ! D'ailleurs, ça se voit un peu sur la tronche des fans, majoritairement des trentenaires et des quadragénaires. Depuis le temps, certains ont délaissé le look "hard-rockeux" pour une apparence plus normale. Mais d'autres, toujours animés par la passion de leurs 15 ans, s'entêtent à porter le cheveu long (bien qu'épars), le t-shirt à l'effigie de leur groupe préféré, le jean moule-burnes et les santiags à clous et chaînettes. Marrant et rassurant du point de vue de la biodiversité humaine...
Mais revenons au concert. Grosse excitation dans la salle avant l'entrée en scène de nos fines gâchettes californienne. Jubilation même. Avant que le noir se fasse, y'en a qui chantent et rechantent le riff d'ouverture de Daddy, brother... comme pour faire avancer le temps, accélérer les choses. Et puis le noir se fait vraiment et Eric, Paul, Billy et Pat apparaissent tranquillement sous les poursuites (et sous les vivas), portés par une musique de jazz, style crooner. Et boum ! il retentit enfin, ce fameux riff de Daddy, brother... Immédiatement, la salle est sans dessus dessous et convaincu d'une chose : Mr Big a toujours la patate, Mr Big est toujours aussi virtuose et Mr Big sait toujours faire le show ! A peine entamé, le combat est gagné d'avance : faut dire que ce sont des retrouvailles entre vieux potes, tellement heureux de se retrouver après une si longue séparation. D'ailleurs, Eric Martin semble ne pas en revenir de l'attente suscitée chez les fans, de l'accueil réservé par Paris. "Est-ce qu'on vous a manqué ? Ouaip, on dirait bien !", lance-t-il dans ses premiers échanges avec le public.
Les trois premières chansons mettent tout le monde d'accord (le contraire aurait été étonnant) avec Daddy, brother... et son célèbre solo à la perceuse, avec Take cover et son riff hypnotique et sans fin, avec Alive & kickin' qui dit tout rien qu'avec son titre. Sur cette chanson, une fille vit le kiff de sa vie quand Eric Martin la fait grimper sur scène pour chanter avec lui...
Dans la foulée, le groupe enchaîne les deux nouvelles chansons publiées sur le nouveau best of : Next time around et Hold your head. Ce ne sont pas forcément les meilleurs titres écrits par Mr Big, mais ils ont l'attrait de la nouveauté et permettent de rêver, pourquoi pas, à un nouvel album. Le public apprécie, puis il souffle un peu avec Just take my heart, première ballade de la soirée. Un concert parfait jusqu'ici, une sorte de best of de rêve...
Et c'est pas fini ! Un joyeux jonglage de Pat Torpey entre cow bell, cercle de fût et charleston et ça enchaîne sur l'excellent Temperamental et sa rythmique en shuffle. Eric Martin démontre au passage (comme sur toutes les chansons d'ailleurs) qu'il n'a rien perdu de sa puissance vocale, avant de s'éclipser pour laisser ses trois comparses interpréter impeccablement It's for you des Beatles a capella et à trois voix. A voir et à entendre absolument sur YouTube ! S'ensuit l'instrumental Mars, puis le solo de Pat Torpey. Ce mec-là est non seulement un monstre de technique et de musicalité, mais il a en plus constamment la banane. En voilà au moins un que la musique rend heureux !
Retour d'Eric sur scène pour Price you gotta pay où il se glisse derrière Billy pour jouer la ligne de basse pendant que ledit Billy joue le solo d'harmonica. Effet visuel très réussi ! Puis vient l'incontournable Wild World avec la salle entière qui reprend le refrain en choeur. On dit merci Cat Stevens ! Take a walk et son riff bien gras, par contre, ne doivent rien à personne, si ce n'est au talent de Paul Gilbert qui en profite pour caser ici sa prestation solo. Celle-ci se conclut par une sorte de fugue rock'n'roll où Paul et Billy jouent chacun de la double manche, assistés respectivement d'Eric Martin et de Pat Torpey pour les doigtés. Si vous pensez qu'il y a quelque chose de sexuel là-dedans ou si vous n'avez pas tout compris, y'a toujours YouTube...
Le concert se poursuit dans un crescendo rock, avec The whole world is gonna know, Rock & roll over, le solo de Billy et Addicted to that rush où Paul profite d'un interlude pour reprendre Highway to hell. Et déjà, c'est la sortie de scène avec rappel immédiat et le tube To be with you. Nouvelle sortie, mais le public ne lâche pas et réclame toujours plus de riff, de duels guitare-basse, d'acrobaties vocales et de rock'n'roll, tout simplement. Mr Big ne se fait pas prier et dégaine les sextolets à 140 à la noire sur Colorado buldog, provoquant un état de transe chez certains, état aggravé par l'incontournable Shy boy et son riff speedé. Enfin, nos Californiens tirent leur révérence (en promettant de revenir) sur Baba O'Riley, une reprise des Who.
Conclusion : putain de concert qui donne vraiment envie de voir Mr Big revenir aux affaires, et pas seulement pour un best of ! Ces gars-là sont incroyablement bons quand ils jouent ensemble et le savent. Je ne peux pas croire qu'ils en resteront là...

Setlist du concert de Mr Big, Paris, Bataclan, 16/09/09














Voici la setlist du concert qu'a donné Mr Big mercredi 16 septembre 2009 au Bataclan
  1. Daddy, brother, lover, little boy
  2. Take Cover
  3. Green-tinted sixties mind
  4. Alive & kickin'
  5. Next time around
  6. Hold your head up
  7. Just take my heart
  8. Temperamental
  9. Just for you - Mars
  10. Solo Pat Torpey
  11. Price you gotta pay
  12. Wild world
  13. Take a walk
  14. Solo Paul Gilbert
  15. The whole world's gonna know
  16. Rock& roll over
  17. Solo Billy Sheehan
  18. Addicted to that rush
  19. To be with you
  20. (encore) Colorado bulldog
  21. Shy boy
  22. Baba O'Riley
La chronique du concert va suivre d'ici peu.

mercredi 16 septembre 2009

Interview de John Levén, Europe

(c) Erik Weiss www.weissbild.de

A l'occasion de la sortie du nouvel album Europe, Last Look At Eden, j'ai eu le plaisir d'interview John Levén, le bassiste du groupe. Voici la retranscription de cet entretien.
(NB: l'interview a été initialement réalisée pour l'excellent site Europe Paradise (http://pagesperso-orange.fr/europe.paradise/) que je vous invite à consulter sans tarder pour plus d'info sur les hard-rockers suédois).

Bonjour John, comment ça va ?

(voix grave inimitable) Super… et toi !

Bien, merci ! Comme l’interview est minutée, je te proprose d’entrer tout de suite dans le vif du sujet. À quoi fait référence Last Look At Eden, qui est à la fois le titre de l’album et le titre de la première chanson ?

En fait, il faudrait plutôt demander ça à Joey, car c’est lui qui a écrit les paroles. Si je me souviens bien, il a écrit cette chanson en partant d’une réflexion sur l’élection de Barack Obama aux États-Unis, sur les espoirs que cet homme a fait naître et sur les changements drastiques que l’humanité doit faire pour que ce monde reste vivable.

Qui a dessiné la pochette ?

La pochette a été réalisée par Dimitrios Dimitriadis, le designer graphique qui a déjà conçu pour nous la pochette de Europe-Almost Unplugged. Il est d’origine grecque, mais il vit actuellement au Danemark. Son travail est très prisé en ce moment et il fait de plus en plus d’artwork pour différents artistes (http://www.nightshadedesign.com/ ).

Sur les chansons Gonna Get Ready, Catch That Plane ou Only Young Twice, ça sonne vraiment, par moments, comme du Deep Purple ou du Thin Lizzy. C’est volontaire ?

Je ne pense pas qu’on puisse dire que c’est volontaire, parce que nous n’avons rien planifié dans ce domaine. Ce qui est sûr, c’est que nous voulions faire un retour vers nos racines avec cet album, vers ces groupes avec qui nous avons grandi et qui nous ont largement inspiré quand nous avons commencé à faire de la musique.

Je trouve par ailleurs que certaines chansons ont un côté très « musique de film ». Qu’en penses-tu ?

Oui, je suis d’accord avec toi. Quand on écoute Last Look At Eden, c’est vrai qu’on peut y trouver un côté James Bond. Même chose sur Only Young Twice qui peut évoquer un film d’aventure ou quelque chose du genre. Mais tout ça n’est pas vraiment voulu et, en tout cas, on ne le percevait pas en studio. À mon avis, cette ambiance cinématographique vient du fait que nous avons utilisé un orchestre symphonique pour les arrangements.

Justement… Comment vous est venue cette idée ?

En fait, c’est Tobias Lindell (www.myspace.com/tobiaslindell http://www.tobiaslindell.com/), notre producteur qui nous l’a proposée. Il avait travaillé avec un orchestre symphonique de Prague sur un album précédent, celui de Mustasch ou d’un autre groupe, et il s’est dit que ça pourrait apporter un plus à certaines chansons. Il est donc retourné à Prague pour faire enregistrer toutes les parties symphoniques. Et il n’a fallu qu’une journée pour mettre les trois chansons en boîte ! C’est incroyable !

(NDLR : On notera au passage que, sur son Myspace, Tobias Lindell cite Sean Connery et Roger Moore dans ses influences, ce qui confirme le goût de ce producteur pour le cinéma et les films d’espionnage)

Et tu es satisfait du résultat ? C’est plutôt nouveau comme approche pour Europe, non ?

Oui, j’aime beaucoup le rendu des chansons avec ces arrangements. Tu noteras au passage que ce n’est pas exactement la première fois que Europe fait appel à un orchestre symphonique. Nous avons déjà fait ça pour Out Of This World, où nous avions des cordes sur Open Your Heart et Tomorrow.

C’est vrai, j’avais presque oublié…

Cela dit, tu as raison dans le sens où c’était plus discret à l’époque. Là, nous avons mis ces arrangements beaucoup plus en avant que nous ne l’avions jamais fait.

En ce qui te concerne, quelles basses et quels amplis as-tu utilisé pour les enregistrements ?

J’ai utilisé principalement mes basses Sandberg (http://www.sandberg-guitars.com), des modèles JJ California. J’avais aussi apporté tous mes amplis, mais finalement, je ne les ai pas utilisés. On a fait des essais directement dans ProTools avec différents plugins et ça sonnait tellement bien qu’on a fait tous les enregistrements comme ça, directement dans la console.

Comment conçois-tu tes lignes de basse ? Que doivent-elles apporter aux chansons ?

Il faut évidemment que ça soit impeccable rythmique et que ça soit parfaitement calé avec la batterie de Ian. J’aime aussi quand la ligne de basse complète la ligne vocale et forme une sorte de contrepoint avec elle. Je ne me contente jamais de jouer les fondamentales des accords, parce que ça deviendrait vite chiant. J’essaye au contraire d’introduire une certaine tension dans la musique, mais aussi des fragments mélodiques.

Donc, ton boulot ne consiste pas seulement à doubler les riffs de John Norum…

Heureusement que non ! Bien sûr, il y a des chansons où c’est le cas, comme sur The Beast, où on joue quasiment la même chose. Mais le plus souvent, on joue des parties très différentes et aussi très complémentaires.

En parlant de l’autre John, il semble qu’il ait pris de nouvelles options pour ses sons de guitare : moins de disto, plus de sons clean, des accordages standards…

Absolument, il a recherché des sons plus cleans qu’auparavant et il a fait toutes sortes d’essais avec les micros de ses guitares pour essayer d’enrichir sa palette sonore. Il a aussi simplifié les choses du côté des amplis, en se contentant de sons Marshall bien typés, un peu dans le genre d’AC/DC. Tous les membres du groupe, d’ailleurs, ont eu une démarche un peu similaire en essayant d’obtenir des sons très organiques, très chaleureux de chacun des instruments.

Beaucoup de chansons sont courtes et ne dépassent pas 3’20 ou 3’30. C’est une volonté de faire court et direct ?

Tu as sans doute raison, mais je dois dire que je n’y avais pas réfléchi jusqu’ici. Cela dit, ça me revient maintenant : quand on a fait écouter l’album à notre équipe technique, je me souviens que l’éclairagiste a dit qu’il trouvait certaines chansons un peu courtes et qu’il aimerait qu’elles durent plus longtemps. Mais pas d’inquiétude : on va sans doute les rallonger sur scène !

Comment s’est déroulée la phase d’écriture pour Last Look At Eden ?

Comme Joey habite à Londres, nous avons pris l’habitude de travailler à distance. Nous avons commencé par nous envoyer des idées ou des chansons complètes par e-mail. Nous avons tous ProTools et tout le matériel informatique adéquat pour bosser sur les maquettes et pour enregistrer nos parties. Les morceaux voyagent donc beaucoup, évoluent et, à l’arrivée, ils finissent chez Joey qui peaufine les mélodies vocales et, bien sûr, les textes. En ce qui concerne les crédits, John Norum a écrit deux titres, notamment, Mic a co-écrit New Love in Town et j’ai écrit The Beast.

Ah bon ? C’est cool, parce que c’est probablement ma chanson préférée sur l’album !

Merci ! Je suis heureux qu’elle te plaise. C’est un titre très rock, très pêchu et qui fonctionne très bien d’après les réactions que j’ai pu recueillir.

Est-ce qu’il y aura des inédits sur les prochains singles ?

En fait, on vient de terminer le mixage de quatre chansons qu’on a joué à Sweden Rock et qui seront utilisées pour les singles. Par contre, je ne peux pas te dire exactement lesquelles. Ce n’est pas de la mauvaise volonté, mais comme nous sommes gérés par différentes maisons de disques suivant les pays, il y aura probablement des versions différentes… et ça m’embrouille un peu, tout ça (rires).

Avez-vous déjà choisi les chansons que vous jouerez sur scène cet automne et cet hiver ?

Non, nous n’en avons pas encore parlé, d’une part parce que l’album n’est pas encore sorti et que nous ne savons pas quelles chansons fonctionnent le mieux auprès de nos fans, d’autre part parce que nous commencerons seulement à répéter en octobre pour la tournée. Nous choisirons à ce moment-là. Il y aura certainement Last Look At Eden dans la setlist, Gonna Get Ready, New Love In Town et, j’espère, The Beast.

Comment se sont passé les festivals de l’été ? Quel accueil ont reçu vos nouvelles chansons ?

Les festivals se sont déroulés à merveille, avec un super accueil partout, notamment au Hellfest en France où il y avait une ambiance de dingues ! Pour l’accueil des chansons, je peux juste te parler des trois chansons que nous avons joué : Last Look At Eden, qu’on a joué notamment à Sweden Rock, Gonna Get Ready et Mojito Girl, qu’on a testé en avant-première au Chili. Pour ces trois-là, pas de souci, ça réagit bien dans le public ! C’est toujours ça de gagné !

En France, vous allez vous produire à la Cigale. Pourquoi avoir choisi une salle aussi petite ?

Comment ça, petite : il n’y a que 500 places ?

Non, un peu plus, mais ce n’est pas l’Elysée Montmartre…

Tu sais, on ne connaît pas forcément les salles où les concerts sont programmés. Et puis, c’est vrai que nous avons essayé de ne pas voir trop car nous ne savons pas combien de personnes nous allons réellement attirer…

Tu déconnes ?! Je te garantis que ce sera plein !

Je ne demande qu’à te croire, mais la période n’est évidente pour personne et les concerts coûtent cher. En tout cas, quelle que soit la salle, je te promets un show d’enfer !!

Revenons à l’album. Est-ce que tu peux nous donner la petite histoire qui se cache derrière chaque titre ?

Avec plaisir !

Alors commençons par Last Look At Eden…

C’est une chanson 100 % Joey Tempest. Enfin, pas tout à fait, parce qu’il été aidé par Andreas Carlsson (http://www.andreascarlsson.se/main.htm ) pour les paroles. C’est un auteur-compositeur très connu qui a bossé avec les plus grands artistes internationaux. Pour revenir à Last Look At Eden, nous sommes restés sur le cul quand joué nous a fait écouter la démo. On s’est dit : « waoh, quelle chanson ! ». Le riff est excellent, très puissant et imparable.

Gonna Get Ready

Encore un super titre signé Joey. Quand il m’a joué ça, je me suis dit : « C’est un putain de hit en puissance ! ». Le riff est super accrocheur (et il se met à la chanter illico pour prouver ses dires…), un peu dans le genre Deep Purple.

Catch That Plane

Une chanson de Joey Tempest. Si je souviens bien, il l’a écrite dans sa chambre d’hôtel quand nous étions en tournée, tout au nord de la Norvège. Il nous l’a abord joué sur une guitare acoustique et, déjà, ça sonnait super bien.

Son phrasé, un peu traînant, est très particulier sur ce titre. Une référence à Phil Lynott, le chanteur de Thin Lizzy ?

C’est possible… Mais pour ma part, je pencherais plutôt pour une influence de David Coverdale sur ce titre.

New Love in Town

C’est une très belle ballade rock qui a été écrite au piano par Joey et Mic, avec l’aide d’Andreas Carlsson encore une fois pour les paroles. Vraiment une chanson superbe. J’ai entendu ici et là qu’elle évoquait un peu Carrie et je ne suis pas loin de le penser moi-même. Sachant qu’elle a été écrite par les mêmes personnes, et avec le même type d’instrument, ce n’est pas étonnant…

The Beast, ta chanson !

J’ai écrit deux ou trois chansons en vue de cet album que j’ai envoyé à Joey. Il a choisi celle-ci et il a écrit des paroles et une mélodie d’enfer dessus. C’est titre upbeat très rapide et je crois que c’est une bonne chose que nous l’ayons sur l’album, parce que la plupart des autres titres sont plutôt mid-tempo. Elle relance parfaitement la machine à mi-course.

Tu te souviens du moment où tu l’as écrite ?

Absolument ! J’étais chez moi et je composais sur ProTools. J’ai tout de suite bien senti le truc, parce que le riff était rapide et bien rentre-dedans. Du rock, quoi !

Mojito Girl

Encore une chanson de Joey Tempest. Puissante et plutôt funky. Un bon titre.

No Stone Unturned

Une de mes chansons préférées sur l’album. C’est déjà un classique à mon avis et les fans qui l’ont déjà entendue l’adorent. C’est une chanson écrite par Joey et c’est la perfection même ! Le riff est à la fois original, puissant, entraînant, le solo de clavier de Mic est une pure merveille et la mélodie, quand tu l’as entendue une fois, ne te lâche plus. C’est une chanson qui est faite pour durer et qui va devenir très populaire.

Only Young Twice

J’adore ce titre. Un riff très rock pour démarrer et, après, c’est tout une atmosphère qui s’installe. Et quand on arrive au refrain, c’est carrément du James Bond !

U Devil U

C’est un titre et très funky, avec le fun et l’énergie du rock’n’roll . Une chanson de Joey.

Run With The Angels

Cette chanson a été écrite par John Norum, avec l’aide de Mic, je crois. C’est un titre beau titre que j’aime beaucoup, parce qu’elle commence par un gros riff de basse et qu’elle repose tout entière sur l’ambiance créée par l’instrument. Excellent (rires) !

In My Time

C’est une chanson très spéciale et très émouvante. Joey l’a écrite en s’inspirant… non, c’est pas le bon mot… en souhaitant rendre hommage à Michelle Meldrum, la femme de John Norum, qui est malheureusement décédée l’an dernier. John a fondu en larmes quand Joey la lui a jouée la première fois. C’est une ballade fantastique, à la fois prenante et bluesy, avec des accords tout simple à l’acoustique. John y joue des solos incroyables.

On pense à du Led Zep ou du Pink Floyd

C’est possible, oui. En tout cas, c’est une grande chanson qui restera.

Concert de Europe le 20 janvier 2010 à La Cigale, 40 € (www.lacigale.fr)

(c) Erik Etoall www.etoall.se

Concert de Mr Big à Paris

Je serai au Bataclan mercredi 16/09 pour le concert de Mr Big !!! Yeeeees ! Je publierai ma chronique du concert dans la foulée...