lundi 21 septembre 2009

Concert de Mr Big : still alive & seriously kickin' !!!

Mr Big de nouveau sur scène en France, dans sa formation originale (c'est-à-dire avec Paul Gilbert), ça fait quinze ans qu'on attendait ça ! D'ailleurs, ça se voit un peu sur la tronche des fans, majoritairement des trentenaires et des quadragénaires. Depuis le temps, certains ont délaissé le look "hard-rockeux" pour une apparence plus normale. Mais d'autres, toujours animés par la passion de leurs 15 ans, s'entêtent à porter le cheveu long (bien qu'épars), le t-shirt à l'effigie de leur groupe préféré, le jean moule-burnes et les santiags à clous et chaînettes. Marrant et rassurant du point de vue de la biodiversité humaine...
Mais revenons au concert. Grosse excitation dans la salle avant l'entrée en scène de nos fines gâchettes californienne. Jubilation même. Avant que le noir se fasse, y'en a qui chantent et rechantent le riff d'ouverture de Daddy, brother... comme pour faire avancer le temps, accélérer les choses. Et puis le noir se fait vraiment et Eric, Paul, Billy et Pat apparaissent tranquillement sous les poursuites (et sous les vivas), portés par une musique de jazz, style crooner. Et boum ! il retentit enfin, ce fameux riff de Daddy, brother... Immédiatement, la salle est sans dessus dessous et convaincu d'une chose : Mr Big a toujours la patate, Mr Big est toujours aussi virtuose et Mr Big sait toujours faire le show ! A peine entamé, le combat est gagné d'avance : faut dire que ce sont des retrouvailles entre vieux potes, tellement heureux de se retrouver après une si longue séparation. D'ailleurs, Eric Martin semble ne pas en revenir de l'attente suscitée chez les fans, de l'accueil réservé par Paris. "Est-ce qu'on vous a manqué ? Ouaip, on dirait bien !", lance-t-il dans ses premiers échanges avec le public.
Les trois premières chansons mettent tout le monde d'accord (le contraire aurait été étonnant) avec Daddy, brother... et son célèbre solo à la perceuse, avec Take cover et son riff hypnotique et sans fin, avec Alive & kickin' qui dit tout rien qu'avec son titre. Sur cette chanson, une fille vit le kiff de sa vie quand Eric Martin la fait grimper sur scène pour chanter avec lui...
Dans la foulée, le groupe enchaîne les deux nouvelles chansons publiées sur le nouveau best of : Next time around et Hold your head. Ce ne sont pas forcément les meilleurs titres écrits par Mr Big, mais ils ont l'attrait de la nouveauté et permettent de rêver, pourquoi pas, à un nouvel album. Le public apprécie, puis il souffle un peu avec Just take my heart, première ballade de la soirée. Un concert parfait jusqu'ici, une sorte de best of de rêve...
Et c'est pas fini ! Un joyeux jonglage de Pat Torpey entre cow bell, cercle de fût et charleston et ça enchaîne sur l'excellent Temperamental et sa rythmique en shuffle. Eric Martin démontre au passage (comme sur toutes les chansons d'ailleurs) qu'il n'a rien perdu de sa puissance vocale, avant de s'éclipser pour laisser ses trois comparses interpréter impeccablement It's for you des Beatles a capella et à trois voix. A voir et à entendre absolument sur YouTube ! S'ensuit l'instrumental Mars, puis le solo de Pat Torpey. Ce mec-là est non seulement un monstre de technique et de musicalité, mais il a en plus constamment la banane. En voilà au moins un que la musique rend heureux !
Retour d'Eric sur scène pour Price you gotta pay où il se glisse derrière Billy pour jouer la ligne de basse pendant que ledit Billy joue le solo d'harmonica. Effet visuel très réussi ! Puis vient l'incontournable Wild World avec la salle entière qui reprend le refrain en choeur. On dit merci Cat Stevens ! Take a walk et son riff bien gras, par contre, ne doivent rien à personne, si ce n'est au talent de Paul Gilbert qui en profite pour caser ici sa prestation solo. Celle-ci se conclut par une sorte de fugue rock'n'roll où Paul et Billy jouent chacun de la double manche, assistés respectivement d'Eric Martin et de Pat Torpey pour les doigtés. Si vous pensez qu'il y a quelque chose de sexuel là-dedans ou si vous n'avez pas tout compris, y'a toujours YouTube...
Le concert se poursuit dans un crescendo rock, avec The whole world is gonna know, Rock & roll over, le solo de Billy et Addicted to that rush où Paul profite d'un interlude pour reprendre Highway to hell. Et déjà, c'est la sortie de scène avec rappel immédiat et le tube To be with you. Nouvelle sortie, mais le public ne lâche pas et réclame toujours plus de riff, de duels guitare-basse, d'acrobaties vocales et de rock'n'roll, tout simplement. Mr Big ne se fait pas prier et dégaine les sextolets à 140 à la noire sur Colorado buldog, provoquant un état de transe chez certains, état aggravé par l'incontournable Shy boy et son riff speedé. Enfin, nos Californiens tirent leur révérence (en promettant de revenir) sur Baba O'Riley, une reprise des Who.
Conclusion : putain de concert qui donne vraiment envie de voir Mr Big revenir aux affaires, et pas seulement pour un best of ! Ces gars-là sont incroyablement bons quand ils jouent ensemble et le savent. Je ne peux pas croire qu'ils en resteront là...

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